La vie au château : dialogue exclusif avec une Comtesse. 1ère partie.

Publié le par Lubomir JANCOK


Noblesse parisienne, rois, manières, argent, bridge, politique de Sarkozy, société. Corse, divergences régionales, littérature, goût, art...

L´entretien a lieu dans un salon du château de la comtesse. Le lecteur va deviner le contexte en avançant avec la lecture.

Dans les années 2001 et 2002, j´ai décidé de m´améliorer en français. J´ai opté pour le concept au-pair en faisant confiance à l´agence parisienne au prix slovaque. Que ce soit avec les enfants dans le jardin ou près de la mer, peu importait...L´objetif fut plus que limpide: la langue! Un jour, le téléphone sonne...l´aventure commence  quelques jours plus tard avec mon séjour au château...avec la comtesse, je suis en contact étroit depuis...ce fut grâce à elle que j´ai découvert les arcanes de la noblesse, ses qualités ainsi que ses défauts. Mais ce n´est qu´avec un recul et une lecture importante de certains livres que je comprends ce qui a pris au dépourvu mon cerveau lors de mon séjour.


Vous souhaitant une agréable lecture
Pour protéger les noms, je les remplace par XY.
Mon nom figure dans la conversation sous LJ  tandis que celui de la comtesse sous Ctesse


1ère partie: Château, traditions, chasse, noblesse, manières, étudiants slovaques, Corse, Stendhal, goût de Versailles...


LJ: La vie au château, une longue tradition? Moi, je n´en ai goûté que pendant quelques mois ce qui n´est pas votre cas.

Comtesse: Cela appartient à notre famille depuis plusieurs générations. En effet, cela fait 70 ans que nous avons en charge cette propriété.

LJ: La première fois, je m´en souviens parfaitement encore aujoud´hui, comme si c´était hier: vous ne vous êtes pas présentée comme Comtesse XY...les gens ont souvent dans la tête que la Comtesse, la Baronne, c´est quelque chose d´inexistant, d´éloigné...

Comtesse: Pour nous, c´est une chose tellement normale et simple que nous n´avons pas besoin de l´afficher à pérpétuité. Toutefois, il est vrai que nous remarquons qu´en disant le titre quelquefois, cela fait un effet sur les gens. Un jour, j´ai donné un chèque en payant à la caisse et la fille s´écria: "vous êtes Comtesse!" J´ai dit oui. Comme si elle regardait le Seigneur, le pape ou la reine d´Anglettere.

 

Au château: avec la comtesse dans son salon. photo:lj


LJ:  Avant, vous avez eu combien de femmes de ménages?

Comtesse: Il y avait un homme et une femme de ménage qui s´occupait du linge, de faire le lit... je n´ai pas fini de ranger ça...j´ai eu même un couple mais en général, ce n´est pas bon d´avoir un couple car l´un est toujours bon et l´autre est mauvais. C´est le hasard mais c´est comme ça.
Ici, j´ai toujours eu une cuisinière, un valet de chambre et une femme de chambre et puis j´ai eu une petite jeune fille que j´élevais complétement.

LJ:  Comment cela se passait? Tâches concrètes, devoirs à accomplir ?

Comtesse: Non, il n´y avait pas d´heure dans le temps! Elles étaient là, vivaient à la maison et faisaient leur travail, ici, c´était leur pièce et elles pouvaient faire ce qu´elle voulaient. Elles montaient le linge à sécher dans le jardin...depuis mon départ pour Paris, le rythme a changé d´où le nombre de domestiques retréci. Depuis nombreuses années donc, je n´avais qu´une seule personne qui est restée au château et j´ai fait venir les jeunes d´un peu partout (2 pour l´été en général) pour entretenir le château en bon état.

Comtesse: Il est de plus en plus rare d´avoir quelqu´un pour s´occuper car cela devient énormement cher. Les salaires ont augmenté et on sait qu´il faut payer le double du prix indiqué par l´intéressé à la sécurité sociale. A l´époque, on payait aussi la sécurité sociale mais maitenant c´est devenu énorme, effrayant!

LJ:  Comment vous vous expliquez votre titre? Pourquoi la Comtesse et non une Baronne?

Comtesse: On a été fait le marquis, la baronne de tel ou tel, et tout simplement, nous avons les papiers de l´anoblissement de XY marquis dans l´endroit X d´où le nom de la famille en 1180. Il y en a qui ont été anoblis par Napoléon ce que nous ne trouvons pas comme quelque chose de très significatif, comme c´est le cas des anoblissements par le pape.

LJ:  Napoléon représente ici un vrai tsunami de nouveautés en permettant à Monsieur tout le monde d´arriver, ou bien, de chercher à arriver comme Julien Sorel dans le Rouge et le Noir. Murat, lui, fils d´un propriétaire d´une taverne, il devient maréchal. Napoléon supprime les titres de vicomtes...

Comtesse: Pour nous, cela ne compte pas. On sait très bien qui a été anobli par qui. Plus la famille est ancienne, plus elle a de l´importance.

LJ:  Eric-Mention RIGAU prétend dans son livre que de nombreuses similitudes dans l´aménagement du jardin, la décoration intérieure ou l´ameublement montrent qu´en matière du bon goût, Paris et Versailles font la référence.

Comtesse: De toute façon, c´est la mode. Les nobles qui venaient à Versailles auprès du roi vivaient au milieu des meubles anciens et en retournant dans leurs châteaux ils ramenaient ce style...

LJ:  Chacun des rois a infligé un style à son époque...prenons le cas du salon dans lequel nous nous trouvons...regardons les pieds droits de cette chaise...Louis XVI, non?

Comtesse: Oui, Louis XVI. Et là, les pieds plus tordus, c´est Louis XV., vous voyez?

LJ:  Et là, assez pompeux, non? Dirais-je Louis XIV?

Comtesse: Non, cela devrait être encore plus pompeux, les fauteuils de Louis XIV. sont plus larges. C´est plus proche de Louis XV. mais plus décoré, plus chic...

LJ:  Moi, je les trouve posés très bas. Pendant que j´y pense, y a un peu d´Empire qui vous entoure?

Comtesse: Ici, il n´y a rien d´Empire. Si, les cassolettes. Vous savez, sous l´Empire, on a beaucoup copié les choses égyptiennes. C´est les seules choses ici de cette époque. On a toujours essayé avec mon mari d´assortir le meuble de la même époque. Regardez ce fauteil de l´époque, elle s´associe très bien avec la petite table ronde.

LJ:  Suivirent Charles X., Louis - Philippe, Napoléon III...

Comtesse: Ils se sont beaucoup servis de bois d´Egypte. Pas mal de copies de la Haute Époque...quand on s´y connaît un peu, on remarque que ce sont des copies de la vraie Haute Époque.

LJ:  Les séjours au château, ont-ils été planifié en fonction du grand prix de Longchamps à la Toussaint ?

Comtesse: Oui et non. Il y avait des gens trop snobs qui voulaient être absolument présents au prix de Longchamps. Ce ne fut pas le cas de mes parents ce que vous pouvez d´ailleurs déduire de mes comportements. Ils étaient ce qu´ils devaient être. Ils ne sont jamais restés au prix de Longchamps. Ils tenaient tout à fait leur rang sans être snobs. Amis de toutes sortes et un peu partout.

Concernant la planification de nos déplacements, ce qui qui a été important, cela a été l´ ouverture de la chasse. La période où on peut chasser, c´est là où tout le monde reste dans sa propriété. L´homme qui vit au gré de ce qui lui plaît. Ils vivent du rythme de ce qu´ils aiment, faire de sa vie à la manière de tout ce que la campagne apporte. En tout cas, il faut chasser, car la prolifération de certains animaux n´est pas bonne du tout. On n´a pas eu besoin des écologistes. On savait quand il fallait chasser et quand il  ne fallait arrêter. Les écologistes, ils étaient de gauche, nous, on a été conservateurs !
Prenez les lapins qui mangent tout, il y avait des gens qui nous ont supplié : « chassez ces lapins, rien ne pousse, ils mangent tout ».
C´est en meme temps un côté mondain lié à la chasse, on a été invité pour participer.

 

 

Château Chambord. source: http://bort.us/people/globalpursuits/ChateauChambord.jpg


LJ:  Périodes précises du séjour au château ?

Comtesse: Mes parents, eux, ils passaient, avril-mai-juin-juillet...au moins 8-9 mois, ensuite 4 mois à Paris. Ils aimaient la propriété, leurs voisins du campagne.

LJ:  Revenons-en à Versailles et à Paris. La noblesse mis en oeuvre par Louis XIV. a instauré l´idée qu´être outre Paris, ville de fonction plus qu´une ville de résidence et à Versailles, c´est être en dehors de la puissance, c´est de ne pas réjouir pleinement de la qualité des notables.

Comtesse: Disons que chacun avait ses terrains et propriétés, il trouvait normal d´être là pour surveiller, connaître son fief. Et puis, c´est l´effet de Louis XIV. : il a essayé de faire venir le plus possible les nobles à Paris pour qu´ils soient moins indépendants. C´est une des politiques de Louix XIV. C´est intelligent. Il a coupé ses nobles de leurs sources.

LJ:  Ce fut machiavélique...

Comtesse: Ce fut intelligent. Maintenant, vous arrivez à rassembler ceux qui sont toujours contre tout. Il y en a qui sont toujours contre. Mais si vous les réunissez, leur accorder un bel plaisir, de beaux endroits, de belles choses, vous les rencadrez ! C´est comme ça qu´il a tenu ces gens indisciplinés. C´est connu comme une oeuvre politique stratégique.

LJ:  Passons au passage des sociétes aristocratiques aux sociétes démocratiques. Le fameux Tocqueville le remarque et y voit un signe d´égalité dont il se réjouit. A part cela, il constate toutefois que le point de repères dans les sociétés aristocratiques constituent quelque chose de très fort tandis que les sociétes démocratiques ont du mal à l´entretenir. Plus les sociétés se compliquent, plus on perd des points de repères dont on a tellement besoin, nous dirait aujourd´hui Alexis.

Comtesse: Le lien s´estompe. Déjà un petit enfant entre dans un grand magasin, l´arrière petit enfant, cela sera encore une autre chose. Ahurissant! Des imbécillités. Et nous, on ne peut plus intervenir, avoir un impact sur ces petits enfants.

LJ:  Croyez - moi, la France n´est pas seule.

Concernant votre longue expérience avec les jeunes de l´Europe centrale et orientale:  vous m´avez parlé un jour de votre satisfaction de leur comportement tout en mettant en exergue un point faible : modestie teintée de timidité.

Comtesse: D´un côté, c´est un signe que vous avez été bien élevé. Comme mes fils qui me disent quelquesfois que l´éducation que je leur avais donnée se révèle comme bénéfique notamment dans les situations difficiles d´où la capacité de tenir.
Je vous ai bien trouvé : sympatiques, ouverts, pas prétentieux, et notamment venus pour découvrir autre chose. Venus en France, de votre coin fermé pendant de nombreuses années pour connaître autre chose. Vous avez été fermés sur notre monde qui n´a pas toutes les qualités. Je suis la première à me rendre compte de ces inconvénients, de cette grande liberté qu´on connaît chez nous.

LJ:  Merci pour ce panégyrique des qualités de mes compatriotes que vous avez rencontrés tout au long de votre vie. Par contre, un point qui vous inquiète...

Comtesse: Sur les filles, est-ce que chez vous les filles ne parlent jamais ? Je les ai trouvées beaucoup plus séparées.

Eh oui, idem pour un grand nombre de salles dans les facultés où on pose une question à laquelle deux ou trois personnes réagissent. Nous ne nous sommes pas dans cette optique de la démocratie participative. Chez nous, on ne vous demande pas le où, le qui et le quand alors que chez vous, le professeur demande le pourquoi. On est, à vrai dire, victimes de notre passé, de notre système perimé, racorni et faisant de certains d´entre nous des esprits timides. Encyclopédiquement excellents, réactivement moyens.

Comtesse: J´ai trouvé ça étonnant. Filles moins curieuses que les garcons. Peu intéressées pour découvrir d´ autres choses. Peut-être que l´éducation des filles est plus serrée. Le contact avec des filles étaient plus restreint. C´est intéressant d´analyser. Gentilles, polies, tout ce qu´on peut imaginer.
J´ai fait une expérience au dîner. A trois, j´ai décidé de rien dire et on a passé notre dîner comme cela sans dire un mot. A la fin du repas, je leur demande si elles aiment bien le repas comme cela. La répone fut non. Et d´ajouter qu´elle croyait que j´ai été fâchée. En tout cas, elles n´ont pas aimé un tel dîner. Tout cela pour monter comment se sent-on lorsqu´ on ne communique pas.

LJ:  Questions de timidité et d´éducation. Chez nous, on grandit dans l´obéissance. Et celle-ci a aussi ses défauts et...beaucoup de qualités...j´en connais beaucoup qui n´ont pas encore des coeurs corrompus et je suis fier d´elles. La rançon à payer est peut être cet esprit non récalcitrant...ces demoiselles ne vont jamais manifester dans les rues.

Incroyable de constater est que de maintes familles slovaques, étant conservatrices sans le dire ou s´en rendre compte et ne laissant pas leurs enfants à l´abandon de la société intransigeante, gardent des valeurs identiques au milieu aristocratique que vous décrivez. On est tous aristocrates (rires mutuels)

Mauvais signe de la société moderne matérialiste. On est venus chez vous pour apprendre la langue, la conversation. Nourris, logés avec la petite remunération. Normal de penser à l´argent quand on est jeune étudiant mais chacun connaît la logique des séjours au-pair.
Débats, culture générale, langue, la vie au château, bref, pour moi, les éléments cardinaux en découlant.

Comtesse: C´est ce qui justifie le fait qu´on paie un prix pas excessivement cher. C´est d´abord la nourriture, ensuite le logement et enfin la conversation.

 

Dans le salon parisien


LJ:  Le 14 juillet, je l´ai évoqué avec notre ami, M. XY, plus royaliste que les rois, parlant des Bourbons au téléphone, ce qui vous laisse bouche bée. Cela constitue toujours un point de litige, non ?

Comtesse: On n´en parle même pas. Les gens vont voir le feu d´artifice et c´est tout. Neuf dixième des gens, vous leur demandez ce que c´est, ils ne savent pas. Le feu d´artifice et le fait de ne pas travailler, c´est ce qui compte. Prenez l´exemple des fêtes de Noël. Pourquoi ces gens non catholiques ne vont pas travailler pendant le jour de Noël ?

LJ:  C´est des vacances pour eux.

Comtesse: Je trouve ça inadmissible. En tout cas, le 14 juillet, pas de discusison politique à l´exclusion de quelques excités.

LJ:  Revenons à nos moutons. La Révolution francaise...

Comtesse: C´est un point historique. Pour les Français, c´est comme Vercingétorix. C´est l´histoire de la France. Alors, dans notre famille, regardez la petite table dans ce salon, la petite dame, c´est Madame Charette, elle et son mari ont été emmenés à Paris et décapités. Le canapé dans le vestibule plus simple que beaucoup d´autres choses ainsi que certains meubles dans le grenier: je suis persuadé qu´ils viennent d´eux. Si cela est resté dans le château, c´est parce qu´ ils sont morts. Ils les auraient emmenés. Si quelqu´un vend son château, il part avec ses meubles.

LJ:  Ma première rencontre avec l´aristocratie dans les livres a eu lieu en 2001 lorsque vous m´avez prêté le livre d´Eric Mention Rigau "La vie au château". Je retiens un phénomène: le 21 janvier, jour de l´exécution de Louis XVI., les aristocrates se rendirent dans leurs châteaux, sont allés le matin à la messe pour rentrer et fermer tous les volets et rester comme ça toute la journée.

Comtesse: Il n´y en a plus beaucoup. Peut-être en Vendée ou en Bretagne encore aujoud´hui mais pas chez nous.

LJ:  Parmis tous les rois de la France, lequel vous aimez le plus ? Quel est celui à avoir le plus marqué marqué la société?

Comtesse: En général, on aime beaucoup Saint-Louis qui a été un bon roi et qui s´est bien occupé de son pays. Pour les autres, il y en avait qui étaient bons ou moins bons.

LJ:  Les reines? Lorsque Marie-Thérèse a envoyé Marie-Antoinette à Versailles, une rumeur courait à Paris et court encore aujourd´hui: Marie-Antoinette est orgueilleuse!

Comtesse: Mais tout cela a été monté en épingle, parce que finalement Marie-Antoinette était très bien. Comme des journalistes qui prennent une chose et en font quelque chose d´horrible. Elle a été simple, gentille et tout. Tout cela a été monté en épingle. C´est des histoires qu´on a fabriquée. Vous savez, quand on ne veut plus son chat, on va dire qu il est enragé et on le noye. Elle n´a pas du tout eu des défauts qu´on a voulus lui donner.

Je ne suis pas du tout comme M. XY, royaliste fanatique. Ce qui prouve aussi mon histoire familiale. Mon mari a été un bon Corse, bonapartiste donc. J´essaie de voir ce qu´il y a de bon dans deux côtés.

LJ:  Retenons Napoléon, quelle est sa place dans votre milieu. Un jour, en faisant bonne chère à table, M. XY tenait à má dire: "tous les Francais aiment Napoléon sauf moi."

Comtesse: La semaine dernière, j´ai déjeuné avec la Princesse de Napoléon.

LJ:  Ah bon...

Comtesse: Et sa fille est chez mon fils, en Corse.
Napoléon, il a fait beaucoup de choses très bien. Le Code civil, par exemple. Par contre, il a entraîné les troupes dans des querres. Je ne sais pas pourquoi, lorsqu´un homme prend de l´ importance, il entraîne le pays dans des querres épouvantables. Pourquoi commencent-ils tous bien et terminent mal? Ils sont entraînés dans une sorte de circonstances et ne peuvent plus reculer...peut-être. Il a été pris dans une sorte d´engrenage, vous commencez., les autres vous attaquent et vous devez continuer, il n´est plus possible d´arrêter.

LJ:  La société napoléonienne a pourtant connu un essort au niveau des sorts individuels. Arriver, nonobstant ses origines, ce fut possible sous Napoléon. Des arrivistes son nés. Stendhal, ce décortiquer fabuleux des mouvements de l´âme francaise lance Le Rouge et le Noir avec le personnage de Julien Sorel qui cherche à s´imposer mais n´y parvient pas en raison de ses origines. On est sous la Restauration, donc le retour des exilés. L´épopée napoléonienne est le passé. L´exemple est le cas de Murat dont le père fut un aubergiste et son fils arrive! ...sous Napoléon.

Comtesse: Oui, pour que tout le monde puisse arriver. Mais c´est comme avec Sarkozy, entre ce qu´on veut réaliser et ce qu´on pourra faire, il y a une grande marge.

LJ:  On ne se plaint pas autant que des Français!?

Comtesse: C´est ce que j´ai apprécié. Vous avez entretenu mon château en bon état, qu´il se soit agi de la grille à peindre ou de la poussière à essuyer ou de cirer les parquets...

LJ:  Mais oui, pourquoi pas...j´avais 18 ans, je suis venu en France pour la première fois et tout suite dans le château en passant par Paris, pour rester chez vous, en face de la Tour Eiffel. J´y suis venu pour apprendre à parler la langue de Molière. Pas de problèmes d´essuyer la chaise vieille de 300 ans (rires)

Comtesse: C´est ce que j´ai énormement apprécié dans votre comportement. On a propose cela, vous l´ avez fait.

LJ:  La, c´est aussi la question de notre système éducatif et de notre éducation. On grandit dans
l´ obéisssance. A l´école, on impose plus qu´on ne propose. Aussitôt dit, aussitôt fait.
Et puis, c´est un des points très fort dont dipose un étudiant slovaque: la tenacité, la persévérance. Comme c´est écrit dans l´armoirie de la ville de Paris: "Il flotte sans être submergé."


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